Wednesday, March 3, 2010

Eva-Britt Svensson à Bruxelles, au Parlement européen


Mme Radjavi a eu un rôle éminent en encourageant les femmes iraniennes à prendre de plus grandes responsabilités et un rôle dans la détermination de leur avenir », a déclaré Eva-Britt Svensson à Bruxelles, au Parlement européen le 23 février.

La présidente suédoise de la Commission des droits de la femme et de l'égalité des genres intervenait devant 150 parlementaires et assistants qu’elle avait conviés à débattre sur le thème « Les femmes, avant-garde du changement démocratique en Iran ». L’invitée d’honneur était Maryam Radjavi, présidente élue de la Résistance iranienne. La réunion a été l’occasion d’annoncer la création du groupe parlementaire de solidarité avec femmes pour un Iran libre sous l’égide de l’eurodéputée Edit Bauer.

Voici l’intervention d’Eva-Britt Svensson :

Je souhaite tout d’abord souhaiter la bienvenue à Mme Radjavi qui a consacré sa vie à l’instauration de la liberté, de la démocratie et de l’égalité dans son pays. Elle a eu un rôle éminent en encourageant les femmes iraniennes à prendre de plus grandes responsabilités et un rôle dans la détermination de leur avenir.

Pour ma part je connais depuis longtemps le rôle que les Iraniennes jouent dans la résistance. Mais le courage dont elles ont fait preuve à Achraf ou sur le terrain en Iran a été une grande source d’inspiration, car cela met à l’épreuve le fameux dicton « on peut être déterminant si l’on se concentre sur le prix à payer ».

A propos des droits des femmes en Iran, l’on sait que cela existe depuis plus de cent ans. Les femmes iraniennes ont largement participé à la révolution de 1979. Mais les intégristes conduits par l’ayatollah Khomeiny ont pris le contrôle de la révolution. Une fois au pouvoir, les intégristes ont trahi les femmes et les hommes en appliquant un système écrasant et un apartheid sexuel. La dictature en place construite sur le préjugé que les femmes sont physiquement, intellectuellement et moralement inférieures aux hommes, éclipse la possibilité d’une participation égale dans n’importe quel domaine d’activités sociales ou politiques.

J’espère vraiment que beaucoup de citoyens et de parlementaires viendront apporter leur soutien. Nous devons le faire. C’est notre responsabilité en tant qu’être humain pour montrer au monde ce qui se passe et que c’est inacceptable, c’est une honte ce qui se passe en Iran. Aussi, je vous appelle à soutenir l’appel à la liberté et la démocratie en Iran.

Barbara Matera, Vice- présidente de la commission des Droits des femmes et de l’égalité des genres, au Parlement européen


« Tout comme Mme Radjavi, je crois que comme solution à la crise iranienne, il est important de créer un front uni et solidaire pour un changement plus démocratique en Iran. Je crois que les femmes dans ce cadre peuvent jouer un rôle fondamental », a déclaré Barbara Matera, Vice- présidente de la commission des Droits des femmes et de l’égalité des genres, au Parlement européen à Bruxelles le 23 février.

L’eurodéputée italienne intervenait devant 150 parlementaires et assistants réunis à l’invitation d’Eva-Britt Svensson, présidente de la commission des droits de la femme et de l'égalité des genres, pour débattre sur « Les femmes, avant-garde du changement démocratique en Iran ». L’invitée d’honneur était Maryam Radjavi, présidente élue de la Résistance iranienne. La réunion a été l’occasion d’annoncer la création du groupe parlementaire de solidarité avec femmes pour un Iran libre sous l’égide de l’eurodéputée Edit Bauer.

Voici l’intervention de Barbara Matera :

Article 1 de la charte des droits fondamentaux de l’Union européenne : la dignité humaine est inviolable et doit être respectée et protégée.
Article 2 : chaque individu a le droit à la vie, personne ne doit être condamné à la peine de mort ni exécuté.
Article 3 : le droit à l’intégrité de la personne.
Article 4 : personne ne doit se faire torturer ni être condamné à des mauvais traitements ou autres peines humiliantes ou dégradantes.
Article 6 : chaque individu a le droit à la liberté et à la sécurité.
Article 10 : chaque individu a le droit à la liberté de penser, de conscience, de religion, y compris le droit de manifester sa propre religion ou ses propres convictions individuelle ou collective.
Article 23 : le droit à la parité entre les hommes et les femmes.

Voilà chers collègues, nous savons tous que nous pourrions continuer à lire tous les droits de tous les articles de la charte des droits fondamentaux de l’union européenne qui sont la base de notre constitution. Mais je pense que ces premiers articles nous font comprendre que la condition en Iran est gravissime. Aujourd’hui, je voudrais manifester ma solidarité à la population iranienne victime du régime anti-démocratique qui condamne son peuple à la peur, aux abus, aux violations continues des droits inviolables. Aujourd’hui, je voudrais manifester ma totale solidarité avec les femmes iraniennes qui luttent pour la liberté et pour défendre les droits du peuple et de leurs enfants.

De même en qualité de vice-présidente de la commission des droits des femmes et de l’égalité des genres je voudrais rappeler et saluer le rôle des femmes iraniennes durant ces neuf derniers mois de révolte et de manifestations de protestation et les mettre à l’honneur et les encourager.

La révolte se poursuit en Iran avec beaucoup de femmes qui se battent en première ligne. Les agences de presse ont fait état de heurts entre la population civile et les forces de l’ordre, des forces qui répriment toute opposition au régime en place.

Tout comme Mme Radjavi, je crois que comme solution à la crise iranienne, il est important de créer un front uni et solidaire pour un changement plus démocratique en Iran. Je crois que les femmes dans ce cadre peuvent jouer un rôle fondamental.

Je conclurai que l’Europe ne peut rester inerte et impuissante devant tout cela.

Roberta Angelilli, vice-présidente du Parlement europée


« Le rôle des femmes est fondamental pour l’Iran et l’affirmation de la démocratie en Iran dépend de l’affirmation des droits fondamentaux des femmes, de l’affirmation de la liberté des femmes iraniennes », a déclaré Roberta Angelilli, vice-présidente du Parlement européen à Bruxelles le 23 février.

L’eurodéputée italienne intervenait devant 150 parlementaires et assistants réunis à l’invitation d’Eva-Britt Svensson, présidente de la commission des droits de la femme et de l'égalité des genres, pour débattre sur « Les femmes, avant-garde du changement démocratique en Iran ». L’invitée d’honneur était Maryam Radjavi, présidente élue de la Résistance iranienne. La réunion a été l’occasion d’annoncer la création du groupe parlementaire de solidarité avec femmes pour un Iran libre sous l’égide de l’eurodéputée Edit Bauer.

Voici l’intervention de Roberta Angelilli

En tant que vice-présidente du Parlement européen, et au nom du président Bouzek et du mien, je vous souhaite, Mme Radjavi, la plus cordiale bienvenue.

Pour nous c’est un honneur de vous recevoir, un véritable honneur. Je suis fière, en tant que députée, mais surtout en tant que femme pour le témoignage que vous avez voulu nous apporter avec votre présence et avec les images que vous avez voulues nous montrer. Ce sont des images dures, cruelles mais peut-être que la colère qu’elle nous donne nous stimulera à nous tenir encore plus à vos côtés avec un maximum de solidarité et d’engagement.

Nous vous remercions pour votre courage, pour votre détermination, pour votre force. Je crois que les femmes iraniennes sont les protagonistes de la révolte parce qu’elles sont les protagonistes de la société civile iranienne, elles font partie à plein titre de la société civile. Le rôle des femmes est fondamental pour l’Iran et l’affirmation de la démocratie en Iran dépend de l’affirmation des droits fondamentaux des femmes, de l’affirmation de la liberté des femmes iraniennes.

Quand j’entends vos cinq propositions, je signe immédiatement votre appel et je me considère à vos côtés, parce que votre lutte est notre lutte.

Mrs. Maryam Rajavi , Woman opposition member and president of NCRI at the EP

On February 23, Mrs. Maryam Rajavi met with the officials and members of the European Parliament at its headquarters in Brussels to discuss the current situation in Iran and the need for the European Union to adopt a new policy in support the people’s uprising for democratic change.

Mrs. Rajavi participated in a meeting attended by some 150 MEPs and their assistants who were invited by Ms. Eva-Britt Svensson, President of the EP Committee on Women's Rights and Gender Equality. The meeting was organized in the run-up to the International Day of women.

Madam Chairman,
Dear Friends,

It is indeed a great pleasure to take part in this session and speak about International Women's Day on the fifteenth anniversary of the Beijing Conference, particularly since this year’s Women’s Day is identified with Iran's courageous women.

These women are the forerunners in the uprising to topple the most barbaric dictatorship in the world today. They are mothers who gather in different parts of Tehran and urge the citizens to continue the uprising for freedom. They are young girls who have been imprisoned in recent months and are waging a resistance against the henchmen's tortures, insults and assaults. They are women who are leading the people in the course of the uprising.

It is no coincidence that Neda [Agha Soltan] became a symbol of the Iranian people’s uprising and that her image inspired respect for and solidarity with the Iranian people around the world.

Iran observers have been so impressed with the role of Iranian women since the beginning of the uprising that some have called it a women's revolution. This situation was not created overnight; it is rooted in the 150 year old struggle and sacrifices of Iranian women on the one hand and the nature of the ruling regime on the other.

After the fall of the Shah's dictatorship, women faced a reactionary regime whose principal attribute is misogyny.

The tragic suppression of women by the regime, the brilliant resistance waged by women in torture chambers and execution grounds, and their presence in the organized resistance movement have all had a profound impact on the developments in Iran over the past three decades.

The struggle of Iranian women against religious dictatorship has matured in an organized resistance movement, such that the People's Mojahedin Organization of Iran (PMOI), which is the principal movement in our resistance, is led entirely by women. Moreover, women comprise half the membership in the Resistance's parliament.

Similarly, Camp Ashraf, located in Iraq, where thousands of PMOI members are based, is led by pioneering women, despite facing tremendous pressure and conspiracies instigated by the regime.

The perseverance of Ashraf, and particularly the leadership of women, has been an inspiration for women and youth inside the country.

Recalling these experiences, I would like to impress upon several important facts.

The first concerns with women’s participation in leadership positions which supplies the dynamism and vitality for this resistance's perseverance and progress.
Second is the impact of women's active presence in rejecting any capitulation to the dictatorship.
Third is the influence that women's presence has on creating a new humane culture and set of relations as well as on growing solidarity.

The fourth reality concerns the decisive role of women in bringing down the ruling regime

And finally, the role of women as a guarantor for lasting democracy and development in tomorrow's Iran.

Allow me to repeat what I said years ago in a major gathering of Iranians in London when addressing the mullahs ruling Iran: "You have done your utmost to humiliate, suppress, torture and slaughter Iranian women. But rest assured that …. your system of oppression will be eradicated everywhere by the same enlightened, liberated and emancipated women."

Dear Friends,

As the uprising continues, it is necessary for me to point out the attitude of the Iranian Resistance toward the defeated faction of the regime, which was declared from the outset of the protests. We have consistently condemned all assaults against them by the ruling faction. Moreover, the Resistance's leader, Massoud Rajavi, has stressed, "We welcome any attempts by the defeated faction to distance itself from velayat-e faqih [absolute clerical rule]. This is not merely a desire but a patriotic duty to prove our sincerity and commitment to the overthrow of the regime."

The leaders of the defeated faction are siding with part of this movement. Nonetheless, they diverge with us on many different areas. At the start of the uprising, they only called for re-election. They want to see the nuclear program continue and they defend the constitution of the velayat-e faqih (absolute clerical rule). This constitution is misogynous and violates popular sovereignty.

As far as women's issues are concerned, they have distanced themselves greatly from the demands of Iranian women.

Iranian women, of course, seek the overthrow of the religious dictatorship. But, I can raise a very simple yardstick: abolishing of forced veiling, which was ratified by the National Council of Resistance of Iran in 1987. As far the regime is concerned, due to its inability to reform, it can never accept this demand.

But, if anyone is truly seeking freedom for Iran, they must at least defend the minimum freedoms, including the minimum freedom for women to choose their own clothing.

Thirty one years ago, the mullahs instituted their dictatorship by imposing forced veiling on women under the pretext of Islam.

Inspired by the genuine Islam, we emphasize freedom, including women's freedom in choosing their clothing and attire and we reject any compulsion or obligation in this respect. This is what the Quran means by stating "there is no compulsion in religion."

Let any woman to be free in choosing what to wear or not to wear.

This is the minimum freedom for Iranian women as human beings.

For how long must women be persecuted and tortured because of the type and color of what they wear? Or be subject to sexual assault?

Interrogating women because of the color and type of clothing and make-up and even the manner in which they walk or talk as well as the guidelines on veiling represents a blatant breach of Iranian women's right to freedom and security.

Sentencing women to imprisonment or 74 lashes because of the type of their clothing is a barbaric law.

These cruel laws and insults against Iranian women must be dispensed with forever.

Therefore, we say to the defeated faction that if you are sincere in your demands for people’s freedom, then the first step would be to agree with the abolishment of forced veiling.

Any government, too, that comes to power after the mullahs must respect the principle that women’s choice of clothing lies with themselves and not the state.


We seek the establishment of a republic based on the separation of church and state, pluralism and respect for human rights. We are committed to the abolishment of the death penalty in Iran after the fall of the clerical regime and want a non-nuclear Iran.

Gender equality occupies a significant place in our viewpoints and programs for tomorrow's Iran. Details of these viewpoints are at your disposal. In tomorrow's Iran, all individual freedoms for women must be recognized, including freedom in choosing one's clothing, freedom of belief and religion, and freedom to marry and divorce, as well as freedom of choosing an occupation and travel. We believe in complete equality in social, political, cultural and economic rights between women and men. We particularly emphasize that women must have equal participation in the country's political leadership.

Dear Friends,

The clerical dictatorship has stepped up its policies of suppression and terrorism in all arenas in an attempt to forestall its overthrow.

Inside Iran, it has resorted to widespread arrests and increasing pressure and torture on political prisoners. Simultaneously, it has dispatched teams of agents from the Intelligence Ministry and the terrorist Qods Force agents to the gate of Camp Ashraf, embarking on an abhorrent psychological warfare to set the stage for carrying out another round of massacre against the residents of Ashraf.

In Iraq, it has attempted to highjack the upcoming parliamentary elections in March. It has also accelerated its nuclear weapons program and extended the range of its missiles to Europe.

The truth is that today, the sweeping aside of the main obstacle to democracy and freedom in Iran and the elimination of the grave danger to global peace and security have both merged into a single issue.

In the face of this danger, we all know that the European Troika talks in recent years, the policy of offering packages of incentives by the P5+1, and the US attempts at rapprochement over the past year, have all failed to produce any results other than emboldening the regime. They also failed to prevent the mullahs from getting closer to the nuclear bomb.

We have declared since long ago that in order to contain this danger there is one and only one option: the option of regime change, which implies democratic change by the Iranian people and the Iranian Resistance.

We have for many years emphasized the need to impose oil, trade, arms and technological sanctions against the regime.

Regrettably, owing to their passing short-term interests, Western governments have ignored this ominous threat. Even worse, they appeased the evil of absolute clerical rule and in a bid to mollify it, they even participated in the suppression of the resistance.

Fortunately, there are now growing calls being heard for imposing sanctions on the regime and blocking of the Revolutionary Guards.

But, these calls will only be taken seriously if the European Union and the US undertake specific and serious measures. These measures do not even rely on Security Council approval. They can be launched from right here in Europe.

Therefore, on behalf of all the arisen people of Iran, especially Iranian women, I call on the European Parliament and the Council of the European Union to:

1. Undertake effective and practical measures to confront the wave of suppression, arrests, show trials, sentencing of opponents on the charge of Moharebeh [“waging war against God”] and executions of political prisoners.

To this end, I propose that the European Parliament form a special committee to address the flagrant and systematic violations of human rights in Iran, including the conditions of prisons, political prisoners, the families of prisoners and political activists and the families of the residents of Ashraf.

2. Conduct a comprehensive investigation into the circumstances of female political prisoners in Iran, especially the systematic and premeditated crime of rape against the prisoners.
3. In order to counterbalance the suppression of the Iranian people by the Revolutioanry Guards, shut down its extensive and active back-up institutions operating right here in Europe. The Guards has numerous front companies in Europe, which are active in France, Germany, Belgium, the Netherlands, the United Kingdom and Italy and are involved in procurement of equipment and material for the suppression of the Iranian people as well as for the development of nuclear weapons and ballistic missiles. We expect the Council of Ministers to shut down all these companies.
4. Prevent the growth of the influence of the Revolutionary Guards in Iraq is an imperative in every respect. It is common knowledge that after occupying Iraq, the United States committed an even greater blunder by giving a share of Iraq's leadership to the mullahs' proxies and a part of the Qods Force.

Today, the most senior US commander in the region admits that the committee which eliminated the leaders of Iraq's nationalist parties from the list of election candidates is affiliated with the Qods Force. Nevertheless, the US continues to engage the very same Qods Force elements in Iraq.

5. Shut down the intelligence network of the mullahs' regime operating in various EU countries. They are actively engaged in espionage against the opposition and limiting of the Iranian society's breathing room. Western services are profoundly aware of the details of their activities. The religious dictatorship's spies are sleeper cells for terrorism against the people of Europe. The time has come to uproot them.

In order to implement the April 24, 2009 resolution of the European Parliament, I call on the Council of the European Union to urge the United Nations to take over the protection of the residents of Camp Ashraf so as to thwart the intensive campaign by the Iranian regime and its Iraqi proxies to destroy Ashraf. It should also guarantee such protection and provide the UN with the necessary means to so implement it.

Thank you all very much

Edit Bauer le 23 février au Parlement européen à Bruxelles.


« Alors que les défenseurs de la liberté montrent leur soutien et solidarité avec les Iraniennes dans la résistance pour la liberté et l’égalité, nous annonçons aujourd’hui la formation d’un groupe de solidarité avec les femmes iraniennes pour un Iran libre », a annoncé Edit Bauer le 23 février au Parlement européen à Bruxelles.

L’eurodéputée slovaque, qui préside le groupe de solidarité, intervenait devant 150 parlementaires et assistants réunis à l’invitation d’Eva-Britt Svensson, présidente de la commission des droits de la femme et de l'égalité des genres, pour débattre sur « Les femmes, avant-garde du changement démocratique en Iran ». L’invitée d’honneur était Maryam Radjavi, présidente élue de la Résistance iranienne. La réunion a été l’occasion d’annoncer la création du groupe parlementaire de solidarité avec femmes pour un Iran libre qu'elle préside.

Voici l’intervention d’Edit Bauer :

Vous serez probablement d’accord avec moi qu’il s’agit d’un événement très spécial pour la célébration de la Journée internationale des femmes. Il n’est pas habituel de commencer nos réunions sur la Journée des Femmes avec un tel document [une liste de 2744 noms et caractéristiques de femmes de l’OMPI exécutées par le régime des mollahs; liste remise par Mme Radjavi à la présidente de la commission Eva-Britt Svensson]. Ce n’est pas habituel d’entendre une telle vision d’un Iran libre en de telles circonstances. Nous découvrons aujourd’hui l’idée que les femmes iraniennes se font de leur avenir.

Certaines de ces revendications [proposées par Mme Radjavi] sont un peu étranges pour des oreilles européennes. Certaines pourraient aussi être rédigées par n’importe quel Etat membre.

« Les tribunaux devront considérer les témoignages et déclarations écrites sous serment des femmes comme ayant le même poids que ceux des hommes », c’est vraiment inhabituel.

« Les femmes seront libres de choisir leurs propres vêtements », ce n’est vraiment pas habituel. « Afin d’éviter toute inégalité, le gouvernement devra nommer des femmes pour au moins la moitié de ses postes, et les partis politiques seront tenus de choisir des femmes pour au moins la moitié de leurs candidats aux élections législatives. » ça c’est vraiment courageux.

Mais « les femmes bénéficieront des mêmes droits que les hommes en matière d'héritage, de contrats et de gestion des biens » ce n’est vraiment pas quelque chose que nous sommes habituées à entendre souvent ou « Les femmes auront le droit d'obtenir la garde de leurs enfants », c’est crucial.

« La peine de mort contre les femmes sera abolie, la torture et les traitements dégradants et humiliants pour les femmes seront interdits », c’est vraiment d’actualité. « Le viol sera considéré comme un crime partout où il se produira », c’est ce que l’on demande aujourd’hui, au XXIe siècle. « Les lois brutales et épouvantables comme la lapidation seront abolies ».

Il me semble que cela donne une image précise des conditions auxquelles est confronté le mouvement pour la liberté en Iran et le mouvement de femmes qui est en première ligne.

Les violations systématiques des droits fondamentaux des femmes par la dictature religieuse en Iran, ignorant leurs libertés sociales et politiques inquiètent gravement la communauté internationale, particulièrement les militantes de la défense des droits des femmes.

Ces trente dernières années, des dizaines de milliers de prisonnières politiques ont été exécutées et bien plus arrêtées et torturées. Le livre qui vient d’être présenté contient uniquement des noms et des photos. C’est vraiment choquant. Parmi celles qui ont été exécutées, il y a des fillettes de 13 ans et des grand-mères de 70 ans.

Selon des informations des organisations de droits humains, les jeunes, hommes et femmes, sont violés dans les prisons du régime en Iran. Ces derniers mois, un soulèvement populaire de masse contre la dictature religieuse a inspiré beaucoup de gens pour un changement démocratique dans le pays. Les femmes sont en première ligne des manifestations, résistant courageusement aux forces de la répression armée. Beaucoup d’entre elles arrêtées dans les rassemblements sont accusées d’être Mohareb, ennemies de Dieu, et ont été condamnées à mort.

Dans un communiqué, Amnesty International a rapporté que ces derniers mois, les autorités judicaires et politiques du régime ont annoncé à plusieurs reprises que puisque le mouvement d’opposition iranien OMPI existe toujours, tous ses membres et sympathisants, y compris ceux qui sont uniquement engagés dans des actes politiques de propagande sont considérés Mohareb et seront condamnés à mort.

Dans de telles circonstances et alors que les défenseurs de la liberté montrent leur soutien et solidarité avec les Iraniennes dans la résistance pour la liberté et l’égalité, nous annonçons aujourd’hui la formation d’un groupe de solidarité avec les femmes iraniennes pour un Iran libre. Travaillant en coordination étroite avec les « Amis d’un Iran libre », intergroupe informel au Parlement européen créé en 2004 et qui est dirigé par des personnalités comme Alejo Vidal-Quadras, Vice-président du PE, ou M. Struan Stevenson, notre collègue britannique.

Le groupe aura pour but :
- de révéler et de condamner la poursuite des violations systématiques des droits des femmes en Iran, surtout lors du soulèvement national ;
- de soutenir les revendication du peuple pour une société ouverte et une république démocratique et laïque ;
- Il travaillera à la libération des prisonniers politiques et de ceux arrêtés dans les manifestations, surtout les femmes détenues ;
- Il soutiendra les efforts du CNRI et spécialement de sa présidente élue Maryam Radjavi qui œuvre pour l’égalité entre les femmes et les hommes dans tous les domaines ;
- Il exprimera notre solidarité avec les droits des femmes contre la dictature religieuse, et notre solidarité avec les femmes d’Achraf ;
- Il soutiendra la résolution d’avril 2009 pour Achraf et soutiendra la lutte des femmes iraniennes pour un meilleur futur et la liberté.

Je voudrais vous demander d’adhérer à ce groupe. Je suis sure que les Iraniennes méritent notre soutien

Norica Nicolai au Parlement européen à Bruxelles le 23 février.


« Je suis absolument certaine qu’il ne s’agit pas seulement d’un combat de femme pour la démocratie, l’égalité et la tolérance, mais que c’est un combat pour la sécurité mondiale », a déclaré Norica Nicolai au Parlement européen à Bruxelles le 23 février.

L’eurodéputée roumaine, vice présidente de la sous-commission de la sécurité et défense, intervenait devant 150 parlementaires et assistants réunis à l’invitation d’Eva-Britt Svensson, présidente de la commission des droits de la femme et de l'égalité des genres, pour débattre sur « Les femmes, avant-garde du changement démocratique en Iran ». L’invitée d’honneur était Maryam Radjavi, présidente élue de la Résistance iranienne. La réunion a été l’occasion d’annoncer la création du groupe parlementaire de solidarité avec femmes pour un Iran libre sous l’égide de l’eurodéputée Edit Bauer.

Voici l’intervention de Norica Nicolai :

Parfois pour les peuples et pour les personnes, il y a un temps pour vivre et un temps pour témoigner. Heureusement pour vous, le peuple iranien peut témoigner d’une grande histoire, d’une grande culture et d’un grand héritage pour le monde.

Ces dernières années ont laissé un pays sans liberté, un pays sous la terreur, sans les droits les plus élémentaires.

Mais vous pouvez témoigner d’un combat interne et international et d’une lutte dans le pays pour les grandes valeurs du monde aujourd’hui : la liberté, la démocratie, la tolérance, l’égalité.

Parfois j’aime à dire que les meilleurs hommes aptes à faire ce travail, sont les femmes. En vous voyant, en voyant votre leadership, je me rappelle au siècle dernier la révolution constitutionnelle en 1910, je me rappelle le leadership éclairé des femmes, qui forment aujourd’hui 64% des étudiants. Je suis tout à fait sûre que vous réussirez.

Le 8 mars est certainement une journée internationale pour nous toutes, femmes d’Europe, d’Asie et d’Iran, mais j’espère que ce sera aussi une journée internationale d’action pour vous soutenir. Je suis une de vos amies et je participe à ce groupe parce que je suis absolument certaine qu’il ne s’agit pas seulement d’un combat de femme pour la démocratie, l’égalité et la tolérance, mais que c’est un combat pour la sécurité mondiale.

Sari Essayah ,au Parlement européen à Bruxelles le 23 février

Je crois qu’une unité politique sur l’Iran serait le meilleur moyen de soutenir l’opposition dans sa lutte vers la liberté. Le CNRI prône un Iran sans nucléaire et montre qu’il y aura un pays totalement différent dans le futur. Nous pouvons l’aider dans sa lutte » a déclaré Sari Essayah au Parlement européen à Bruxelles le 23 février.

L’eurodéputée finlandaise intervenait devant 150 parlementaires et assistants réunis à l’invitation d’Eva-Britt Svensson, présidente de la commission des droits de la femme et de l'égalité des genres, pour débattre sur « Les femmes, avant-garde du changement démocratique en Iran ». L’invitée d’honneur était Maryam Radjavi, présidente élue de la Résistance iranienne. La réunion a été l’occasion d’annoncer la création du groupe parlementaire de solidarité avec femmes pour un Iran libre sous l’égide de l’eurodéputée Edit Bauer.

Voici l’intervention de Sari Essayah :

Je suis heureuse d’être ici avec mes collègues et avec vous Maryam Radjavi. J’ai beaucoup d’amis iraniens ici dans le public et ils m’ont dit et informé sur leur histoire. Cela fait 40 ans que les femmes luttent en Iran pour la liberté, le progrès et la démocratie. Beaucoup ont été victimes de la torture et de l’emprisonnement. Comme nous l’a montré ce film, beaucoup d’entre elles n’étaient que des jeunes filles, parfois âgées de 13 ans, et d’autre, les plus vieilles, près de 90 ans. Aussi pouvons-nous imaginer quelle sorte de tyrannie torture et exécute des femmes innocentes et des enfants innocents.

En essayant de justifier ses agissements, le régime accuse et taxe cette opposition de Mohareb, ce qui signifie « ennemi de Dieu ». Le châtiment peut aller de la torture à l’exécution.

Cette tyrannie doit vraiment prendre fin. Le message du peuple dans la rue montre qu’il est déterminé à changer le régime. Les slogans appellent le monde occidental et spécialement l’UE, à faire pression. A mes yeux l’Europe a du retard dans son action pour aider efficacement le peuple iranien. Nous avons entrepris des actions, mais pas suffisamment.

Je crois qu’une unité politique sur l’Iran serait le meilleur moyen de soutenir l’opposition dans sa lutte vers la liberté. Le Conseil national de la Résistance iranienne prône un Iran sans nucléaire et montre qu’il y aura un pays totalement différent dans le futur. Nous pouvons l’aider dans sa lutte.

Il est donc vraiment temps pour l’UE de se montrer ferme et de se concentrer sur des sanctions et de prendre part à cette lutte inéquitable entre les protestataires pacifiques et la tyrannie répressive et violente.

Maryam Radjavi je voudrais vous souhaiter beaucoup de chance dans votre lutte et de rester ferme dans votre action. Que Dieu vous bénisse !